" Pour de mystérieuses raisons, il voulut qu’après sa mort, sa demeure reste toujours inhabitée."
Cet article publié le 24 novembre 1928 dans La Patrie par Emmanuel Desrosiers traite d’une maison déserte hantée à La Prairie, «le long de la route nationale», soit le boulevard Taschereau.
C’est un voyageur en panne d’essence qui découvre l’endroit où plusieurs phénomènes ont apeuré les derniers occupants.
«On la fuit, on se tient à distance, personne n’ose venir s’établir près d’elle et la langue de terre dont elle ferme le centre est religieusement gardée dans l’abandon», lit-on dans l’article.
«Les habitants de La Prairie en parlent toujours avec crainte : ils restent encore frappés du récit terrible que la malheureuse famille qui y demeurait il y a 4 ans.
La malheureuse famille en question est constituée d’un père, d’une mère et de leurs trois enfants. À l’époque, ils viennent s’installer dans la maison abandonnée pour y cultiver la terre.
Ce qu’ils ne savent pas, c’est que quelques années plus tôt, le propriétaire a disparu à la suite de la mort subite de sa bien-aimée. On dit dans l’histoire qu’il avait vieilli de 50 ans, que ses cheveux étaient devenus blancs avant de disparaître.
Une fois dans la maison, la famille est témoin d’apparitions multiples et agressives du vieil homme. Elle finit par s’enfuir de celle-ci.
La peur et les revenants
Écrit par le même journaliste dans Mon magazine en novembre 1930, le texte parle d’une histoire vécue par l’auteur.
En 1912, sa famille achète une énorme maison de pierres située sur une çôte escarpée à La Prairie.
Le soir venu, alors qu’il est seul dans le manoir, M. Desrosiers s’assoupit.
«Tout à coup, il me semble ressentir encore un frisson des cris troublent l’écho du vieux manoir il semblent se perdre dans les profondeurs des caves il semble que ce sont des enfants qu’on égorge ces plaintes ont tellement d’expression qu’il est impossible de définir la lancinante douleur qu’elles veulent exprimer…»
Le lendemain, le journaliste va chercher le reste de sa famille à la gare et leur raconte son aventure. Naturellement, personne ne le croit.
La nuit tombe une fois de plus quand les bruits recommencent. Apeurée, la famille condamne les fenêtres, barre les portes et quitte la maison.
Ce n’est que plus tard que le mystère de la maison hantée sera résolu.
«Après des recherches, des ouvriers constatèrent que le système d’aqueduc, défectueux, imitait en se vidant tout ce que l’imagination humaine pouvait inventer. Après réparations, les bruits disparurent complètement.»
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